#objectifinsertion
Dans le cadre de l’action de communication Objectif insertion qui s’étend du 17 octobre au 13 novembre 2019, nous nous penchons chaque semaine sur une thématique liée à la réinsertion professionnelle. Après la cuisine, focus sur la culture comme moyen d’intégration à Genève.
Notre institution collabore ainsi avec le FIFDH, festival du film et forum international sur les droits humains, le festival Antigel, le FCAC – Fonds cantonal d’art contemporain et est partenaire de longue date de la Fête de la Musique, entre autres actions.
Aujourd’hui, nous présentons une exposition qui a mis en lumière les talents artistiques de résidents de la commune d’Onex : le Musée éphémère organisé par Caroline et Gustavo, assistants sociaux à Onex.
12 participants, tous suivis par le Centre d’action sociale (CAS) d’Onex, se sont prêtés au jeu : photo, collection de cartes postales de Genève, peinture, sculpture de fruits, … cette exposition s’est distinguée par sa richesse et sa diversité.
Pour les organisateurs, il s’agissait également de créer un pont entre deux types de population accompagnés par notre institution : les usagers de l’aide sociale et les personnes migrantes. C’est ainsi que le centre d’hébergement pour migrants du Lagnon a été choisi pour accueillir le Musée éphémère.
Gustavo revient sur la genèse du projet : « J’ai découvert par hasard le talent d’un de mes bénéficiaires en me baladant au parc des Evaux. Il y jouait de la musique et le croiser dans un autre contexte m’a donné l’idée du Musée éphémère. Ce qui m’émeut, c’est que tout le monde ait joué le jeu. »
Un avis partagé par Caroline : « Je suis vraiment satisfaite du résultat. Les participants se sont montrés enthousiastes et leurs retours sont positifs. L’objectif était de mettre en valeur leurs capacités et de changer le regard qu’on porte d’ordinaire sur les bénéficiaires de l’Hospice général. »
C’est mission accomplie pour Jean-Daniel qui dit « faire à nouveau confiance aux professionnels du champ social. » Le visage de cet homme fringant vous est peut-être familier puisque nous l’avions déjà interviewé cet été. Il nous avait alors parlé de son activité de réinsertion (ADR) au Centre de réadaptation des rapaces (CRR). C’est en effet son amour des animaux qui l’a amené à la photographie : « cela me donne la possibilité d’observer des choses que je ne verrais pas à l’œil nu. »
Robert, quant à lui, s’est initié à la peinture il y a 12 ans. Il venait de perdre son emploi et cherchait un moyen de faire taire son agitation intérieure. Autodidacte, il ne réalise que des toiles abstraites car, dit-il « l’abstraction parle au cœur. » Désireux d’établir un dialogue avec le visiteur, Robert accompagne de plus en plus souvent ses peintures d’un bref descriptif. Pour cette exposition, il a choisi de ne présenter qu’une seule œuvre, un monochrome « afin d’aller à l’essentiel. »
En s’impliquant dans le projet, Olivia souhaitait privilégier les moments de partage : « J’ai adoré monter l’exposition avec les autres participants. » En attendant de retrouver un travail, cette maquilleuse œuvre bénévolement au sein d’une association : « j’anime des ateliers de conseil en image afin d’aider les personnes victimes d’addiction à reprendre confiance en elles. »
Pour Ridha, qui crée des décors de théâtre, le lien avec les autres artistes était également important : « Je suis content d’avoir pu rencontrer de nouvelles personnes. Il est d’ailleurs question que nous nous regroupions pour organiser une exposition collective à Onex. Tout le monde est le bienvenu ! »
Affaire à suivre donc !