En novembre dernier, Kamel a ouvert le « café des Tattes », un lieu privé et convivial permettant aux résidents du centre de faire connaissance et de discuter autour d’un petit-déjeuner.
Ouvert du lundi au vendredi de 8 à 10h, cet espace offre café, jus d’orange et tartines à tous les visiteurs. Seule condition : être hébergé dans le centre. Ainsi, une cinquantaine de personnes - hommes, femmes et enfants - se succèdent quotidiennement pour profiter de cet endroit chaleureux.
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Durant la pandémie, le café a bien évidemment fermé ses portes. Il a rouvert en juillet, avec les précautions nécessaires et le respect de la distanciation physique.
Lui-même résident du centre, Kamel vit en Suisse depuis vingt-deux ans, dont vingt dans la clandestinité. Ce n’est qu’il y a trois ans que, sur les conseils de son médecin, il a déposé une demande de régularisation. Il vit aujourd’hui dans l’attente de son permis.
Ne supportant pas l’oisiveté et souhaitant se rendre utile, il a dès son arrivée dans le centre proposé aux travailleurs sociaux de créer ce café et de le gérer bénévolement de A à Z. Un joli projet en plein essor pour contribuer au mieux vivre ensemble aux Tattes, le plus grand centre d’hébergement collectif pour personnes migrantes de Suisse.
L’enthousiasme de Kamel est contagieux ! Ses « clients » apprécient sa bienveillance et sa gentillesse. Petit tour d’horizon avec Ibtissem, Moniz, Brianna, Andrea et Thierry:
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« Quand je suis arrivée au centre, j’avais peur de parler aux gens. Aujourd’hui, je prends mon petit-déjeuner au café des Tattes tous les matins. Je pourrais manger dans ma chambre mais je préfère venir ici pour voir du monde et surtout parce que j’adore Kamel. »
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« Je suis arrivée aux Tattes il y a à peine deux semaines et je fréquente le café de Kamel pour rencontrer des gens. »
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« Je suis enceinte et j’ai parfois de la peine à me lever le matin. Mais quand j’y arrive, je viens prendre mon petit-déjeuner ici avec ma fille Brianna. C’est un super moment de partage. »
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« Je suis à l’aide d’urgence et, à ce titre, je n’ai pas le droit de travailler. Fréquenter le café de Kamel donne l’impulsion de ma journée. C’est aussi un lieu de socialisation et de discussion que j’apprécie. »