Dans le cadre du projet Résidences croisées, l’Hospice général propose 20 bourses destinées à des artistes résidant à Genève qui se verront ouvrir les portes de l’institution pour six semaines de résidence. Les appels à candidature ont également été lancés pour les artistes bénéficiaires des prestations de l’Hospice général. L’ensemble des dossiers de candidatures seront soumis dans le courant du mois d’octobre à une commission externe constituée d’experts du monde de la culture.
Qu’ils soient à l’aide sociale ou requérants d’asile, ce sont quelque quarante bénéficiaires qui finalisent actuellement leur dossier de candidature. Celui-ci doit comporter une note d’intention sur le projet artistique qu’ils entendent créer s’ils sont sélectionnés. Afin de les aider dans cette démarche, différents ateliers ont été organisés.
L’association Dance with me a animé six sessions afin permettre de « retrouver la force de sa créativité » aux vingt bénéficiaires intéressés par cette proposition. Arrivés à la première session avec leurs doutes, voire leurs craintes légitimes de se dévoiler, les artistes de l’Hospice ont profondément ému Benedetta Barabino, fondatrice de Dance with me. « Je ne m’attendais pas qu’en si peu de temps les participants fassent preuve d’autant de conviction, qu’ils aient le courage d’être eux-mêmes face aux autres alors que le processus créatif peut faire ressortir certaines vulnérabilités puisqu’il nous expose beaucoup.»
Des sessions de coaching individuelles sont en ce moment proposées par le Bureau des Compagnies afin d’aider les artistes qui le désirent, soit quelque 25 personnes, à mettre en forme leur dossier de candidature. En effet, la composition d’un dossier artistique répond à des règles très précises, exercice auquel certains artistes ne se sont jamais confrontés, comme bon nombre de personnes issues de la migration. Aussi, les artistes bénéficiaires de l’Hospice qui ne seront pas retenus pour les Résidences croisées auront au moins constitué un solide dossier qu’ils pourront ensuite présenter dans d’autres contextes.
A l’issue des ateliers de Dance with me, les participants ont dû « pitcher » leurs projets devant un auditoire constitué notamment de collaborateurs de l’institution. Tous ont été surpris de découvrir que ces artistes talentueux étaient bénéficiaires de prestations de l’Hospice général.
Les prochains mois vont certainement nous permettre de réaliser encore mieux combien l’institution recèle de talents cachés !
