Retour 22 oct. 2019

Lumière sur le Trinquet

#objectifinsertion

Dans le cadre de l’action de communication Objectif insertion qui a lieu du 17 octobre au 13 novembre 2019, nous nous pencherons chaque semaine sur une thématique liée à la réinsertion professionnelle. A cet égard, la cuisine est un moyen que nous utilisons fréquemment. Nous coorganisons ainsi le Refugee Food Festival,  plaçons des personnes en activité de réinsertion (ADR) dans les cuisines scolaires, participons à la préparation de repas pour le staff de la Fête de la Musique et bien d’autres actions encore.

Aujourd’hui, coup de projecteur sur le Trinquet, qui forme des personnes aux métiers de la restauration.

Le Trinquet : une histoire basque

Existant depuis 2010 sous sa forme actuelle, le Trinquet tient son nom de son ancien propriétaire. En langue basque, le terme désigne le terrain sur lequel se pratique la pelote. Ce sport de balle représente la convivialité de la culture basque, qualité que le Trinquet peut se targuer d’avoir conservée !

Le Trinquet

Un restaurant d’application

En tant que restaurant dévolu à la formation, cet établissement est composé d’une équipe de 8 encadrants chargés de préparer 28 candidats au monde de la restauration. Les apprenants sont issus de l’Office cantonal de l’emploi ou accompagnés par l’Hospice général. Quant aux encadrants, ils viennent pour la plupart du milieu de la restauration. Certains d’entre eux suivent ensuite un certificat qui constitue la première étape du brevet de formateur d’adultes. Mais l’essentiel, comme le souligne Chantal Burille, gérante du Trinquet, est « d’avoir la fibre sociale et de ne pas avoir peur de s’engager ».

Restaurant d'application

La mesure

De l’investissement, il en faut en effet pour préparer les candidats au monde professionnel en à peine 2 mois (à l’origine, la mesure s’étendait sur une période de 6 mois). Son objectif est donc clair : rendre les candidats opérationnels afin qu’ils retrouvent un emploi au plus vite. A ce titre, le Trinquet fait figure d’exemple ;  il forme les apprenants à tous les aspects du milieu de la restauration : accueil, service, cuisine, pâtisserie, blanchisserie,… rien n’est laissé au hasard. Chantal Burille a par ailleurs mis en place un système de parrainage qui consiste pour les plus avancés à soutenir ceux qui en ont besoin. Il s’agit ainsi de « valoriser et responsabiliser les candidats ». Cette solidarité est d’autant plus importante que le milieu de la restauration n’est pas aisé avec ses horaires irréguliers et ses coups de feu.

Pâtisseries

Madame Chantal

Chantal Burille, que les candidats appellent affectueusement « Madame Chantal », veille de toute façon au grain. Exigeante mais chaleureuse, elle se dit d’autant plus capable de remplir sa mission qu’elle a elle-même été un jour au chômage. Ce qui la motive et l’enthousiasme dans sa fonction est le contact qu’elle établit avec les apprenants. Après avoir terminé la mesure ou trouvé un emploi, nombreux sont ceux qui reviennent au restaurant pour dire bonjour, boire un café ou apporter un gâteau, cette fois-ci d’égal à égal. La plus belle des récompenses !
 

Chantal Burille et une candidate

Mathieu, sous-chef de cuisine et Chantal, gérante
Vitor, maître d'hôtel
Adrien, pâtissier