Minds Genève, association créée en 2018, vise à promouvoir la santé mentale. Parmi ses activités, elle organise régulièrement des «minds talks» pour aborder sa problématique-phare sous des angles variés. En juin passé, la rencontre a porté sur la vulnérabilité sociale et des capacités individuelles qu’ont les gens pour s’en sortir, mais aussi de quels outils la société leur met à disposition. Gaëlle Mercier, collaboratrice santé-social à l’Hospice général, a participé à la création de l’événement.
Comment s’est décidée votre participation à ce minds talk?
J’avais déjà croisé Anne-Marie Trabichet, directrice de Minds Genève, lorsqu’elle était conseillère en santé publique à l’Etat de Genève. Lors de la création de son association, elle est venue nous la présenter et nous a tout de suite proposé de collaborer sur l’un de leurs «minds talks». Ensuite, nous avons choisi ensemble une thématique spécifique liée à la santé mentale. Etant donné nos spécialités respectives, la vulnérabilité sociale nous a semblé opportune.
Durant l’événement, y a-t-il eu des moments ou réactions délicates à gérer?
Dans le public, plusieurs personnes étaient bénéficiaires de l’aide sociale. Elles ont émis des critiques sur la façon dont elles étaient accompagnées. Or notre objectif était plutôt de parler d’un thème sociétal général, non de cas particuliers liés à un suivi de l’Hospice général. Mais c’est là le génie d’Anne-Marie Trabichet: elle a su rebondir sur chaque remarque pour aborder des notions constructives concernant la société en général et le rôle qu’on y a en tant que citoyen.
Que retenez-vous de positif de cette expérience?
Les gens ont répondu présent et ont pu s’exprimer. La conférence avait lieu sur le Bateau Genève, lieu connecté au monde social. Un «usager» de l'endroit est venu écouter par hasard ce qui se disait et a posé des questions simples. C’était une belle occasion de sortir du discours de spécialistes et de revenir à l’essentiel en parlant pour tous.
Et la suite?
Les minds talks n’ont pas de suite à proprement parler, c’est le principe: on discute d’un thème de façon libre. Mais nous apprécions avoir un réseau et le développer, Minds Genève est maintenant un partenaire de qualité. Par ailleurs, il est important de faire connaître cette thématique de santé mentale. C’est un sujet que nous abordons régulièrement avec les assistants sociaux et qui mérite d’être davantage mis en avant pour prévenir des soucis plus importants chez certains bénéficiaires.