Ils et elles étaient une vingtaine à recevoir leurs diplômes, jeudi passé, à l’Académie Suisse de Sécurité (ASS). Ces bénéficiaires ont achevé avec succès leur formation d’agent-e de sécurité et de surveillance ou de régulation du trafic. Toutes et tous ont été chaleureusement félicité-es par Thierry Apothéloz, Conseiller d'Etat en charge du département de la cohésion sociale, Monica Bonfanti, commandante de la Police genevoise, Christophe Girod, directeur général de notre institution, et Patrick Carruzzo, directeur de l’ASS.
Une formation-tremplin, une méthode à succès
Depuis bientôt 10 ans que notre institution collabore avec l’Académie via notre service d'insertion professionnelle, cette mesure remporte un grand succès, puisque près de 95% des bénéficiaires retrouvent un emploi et quittent ainsi l’aide sociale. Valérie Celi-Vegas, conseillère en insertion professionnelle, consacre beaucoup de temps à recruter les personnes, à préparer leurs dossiers, puis ensuite à les suivre.
Outre la partie théorique, Patrick Carruzzo, propose aux futur-es agent-es de se former également sur le terrain. Depuis longtemps dans le domaine, il fait le lien entre ses contacts et les apprenant-es afin de leur offrir une première expérience pratique.
Patrick Carruzzo regrette le fait que peu de femmes se bousculent au portillon : «les collaboratrices sont extrêmement précieuses dans ce domaine et leurs candidatures sont de plus en plus recherchées. Elles apportent un regard différent et une complémentarité nécessaire dans des situations parfois délicates. D’ailleurs, on voit aujourd’hui un nombre croissant de binômes homme-femme dans la sécurité et c’est ce qui fonctionne le mieux.»
Amy, ancienne bénéficiaire devenue pro de la sécurité
Aide-soignante durant plus de 15 ans au Royaume-Uni, cette ancienne bénéficiaire qui a grandi à Genève a un parcours plutôt original. En revenant à Genève, Amy se retrouve sans perspective professionnelle ni formation. Impossible de faire valider ses acquis dans le domaine des soins puisque ceux-ci étaient effectués à domicile. Elle repense alors à son rêve de jeunesse, faire partie de la police cantonale. Mais son âge et son expérience ne lui permettent pas de postuler. Elle se penche alors vers la sécurité privée, domaine se rapprochant de son idéal et qui ne demande pas de prérequis.
C’est en mars 2022 que la jeune femme a passé son diplôme d’agente de sécurité et de surveillance avec succès. Depuis lors, elle n’a cessé d’effectuer des missions variées, comme la sécurité pour la boîte de nuit genevoise le « Village du soir », un événement pour la NATI ou diverses manifestations à Palexpo, ou encore un contrat de protection rapprochée qui l’a envoyée à Dubaï et en Inde.