Focus sur Katia, qui travaille actuellement au centre éducatif de détention et d'observation de la Clairière. Une activité de réinsertion qu'elle apprécie beaucoup.
Katia
Sans emploi depuis 4 ans, Katia a longtemps travaillé dans les médias. Animatrice pour des radios locales, elle s’est également essayée à la réalisation. Après un licenciement, elle peine à retrouver un travail dans le milieu et est finalement prise en charge par l’aide sociale à la fin de sa période de chômage. Loin de se laisser abattre, elle tente sa chance dans différents domaines et suit même une formation de doublage. Malheureusement, malgré sa motivation, elle ne parvient pas à retrouver un emploi.
Convaincue de ses qualités, son assistante sociale lui propose alors de se former pour devenir assistante administrative, métier qu’elle avait déjà exercé à One FM. Pour prendre la main, elle postule à une activité de réinsertion (Adr) à la Clairière (voir ci-dessous). Elle passe l’entretien avec succès et y exerce à mi-temps depuis février.
Au début, Katia appréhendait : « J’avais des doutes avant de venir à la Clairière, un peu peur de l’ambiance, mais finalement je m’y plais beaucoup. Il y a un côté social et humain que j’apprécie vraiment. En plus, je m’y suis bien intégrée ».
Dans le cadre de cette AdR, elle effectue de nombreuses tâches : réception, accueil, coordination. Elle porte par ailleurs sur ses épaules une lourde responsabilité : « Je contrôle toutes les barrières du centre. » Et d’ajouter sur le ton de la boutade : « C’est moi qui décide qui entre et qui sort de la Clairière. »
A la mi-octobre, Katia débutera sa formation d’assistante administrative qui s’étend sur 6 mois. A l’issue de cette formation, elle espère pouvoir revenir travailler à la Clairière : « quel que soit le taux d’activité, je serais vraiment intéressée à pouvoir y retourner. »
La Clairière
Le centre éducatif de détention et d'observation de la Clairière est un établissement qui accueille des personnes mineures, âgées de 15 à 18 ans, placées en détention préventive ou en observation.
Le but de la détention préventive est de tenir les mineurs à disposition de la justice le temps qu’elle détermine s’ils ont réellement commis le délit qui leur est reproché.
Les jeunes en observation font quant à eux l’objet d’une enquête sociale qui est réalisée en interne par des éducateurs, des pédagogues ou d’autres spécialistes, l’objectif étant d’établir un rapport sur la situation du jeune et son évolution. Ce rapport est ensuite remis aux juges afin de les aider à statuer sur le cas du jeune concerné.
La Clairière dispose de 30 places pour garçons et filles, 16 pour l’observation et 14 pour la détention préventive. Dans l’enceinte, une équipe médicale des hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et deux enseignants du département de l’instruction publique (DIP) sont présents pour les jeunes. Des profs de musique ainsi que des coachs sportifs viennent également leur dispenser des cours. Leurs missions sont différentes mais leur objectif est commun : aider ces jeunes à se réinsérer dans la société.
Voir aussi:
- Benoît, travaux à la ferme
- Le centre de réadaptation des rapaces, refuge pour la faune du canton
- Sébastien, bénévole à SOS chats