Depuis un an et demi, Jawad installe chaque mardi et vendredi son filet de volleyball dans la cour du centre d’hébergement pour personnes migrantes de Rigot. A son arrivée, cet Afghan d'origine a vécu plus d’une année à Rigot mais est désormais l’heureux locataire d’un studio situé non loin du centre.
Social, Jawad sert aussi thé, café et chocolat aux résidents, tout en engageant volontiers la conversation. En effet, outre le fait de pratiquer un sport ensemble, l'idée est aussi de discuter et échanger.
Une saison peu propice au volley en extérieur
Ce jour-là, il fait froid, un vent glacial passe entre les deux bâtiments dans la cour et les volleyeurs ne viennent pas.
Peu importe, la bonne humeur est de mise entre Jawad et ses deux amis, Sultan Ali et Rahimi. Au départ, ses deux acolytes ont parlé de ce projet sportif à Raphaëlle et Diana, deux assistantes sociales du centre. Elles les ont soutenus et leur ont acheté un filet et des ballons pour qu’ils puissent mener à bien leur activité. Dans un second temps, Jawad a été recruté pour gérer ces moments de sport conviviaux.
« Dans mon ethnie, le volley est un sport réputé et très pratiqué », explique Sultan Ali, déjà joueur chevronné dans son pays en Afghanistan.
Il assure qu’à Rigot, une bonne dizaine de personnes seraient motivées à s’entraîner. Seul bémol : « nous aurions vraiment besoin d’une salle pour pouvoir nous entraîner toute l’année. »
A bon entendeur !