Depuis le début des conflits armés en Ukraine, l’Hospice général travaille sans relâche en étroite collaboration avec les autorités genevoises, de nombreux acteurs institutionnels et l’ensemble des partenaires du réseau pour accueillir les réfugiés qui arrivent à Genève.
Arrivées en Suisse
Aujourd’hui, le secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) a déjà enregistré plus de 25’000 réfugiés en provenance d’Ukraine, soit environ 1’000 personnes par jour, en majorité des femmes et des mineurs (la Suisse compte environ 15’000 demandes d’asile en moyenne par an). Ces personnes reçoivent un permis S pour une durée d’une année renouvelable.
La clé de répartition des requérant·es d’asile entre les cantons prévoyant que Genève accueille 5.8% des personnes déposant une demande dans les centres fédéraux d’asile (CFA), ce sont déjà près de 800 personnes qui ont été attribuées au canton de Genève.
Ligne verte Solidarité Ukraine
Gérée par l’Hospice général, l’équipe de la hotline a déjà traité environ 2'500 appels à ce jour. Voir également Ouverture d’une hotline Solidarité Ukraine.
Accueil Ukraine (Le Bouchet)
A la route de Meyrin 49, l’équipe « Accueil Ukraine » de l’Hospice général reçoit les réfugié·es ukrainien·nes qui ont obtenu leur permis S du lundi au vendredi de 9h à 16h sans interruption.
Elle accueille, informe et fournit les prestations financières et médicales (affiliation LAMal). Elle attribue un lieu d’hébergement aux personnes qui ne sont pas déjà logées dans une famille d’accueil. Une équipe médicale du Point santé migrants (PSM / HUG) est également sur place pour effectuer les premières évaluations médicales des primo-arrivants.
Une quarantaine de traducteurs bénévoles se relayent en outre sur place.
L’équipe du Bouchet a déjà accueilli et enregistré environ 700 personnes
Hot spot Solidarité Ukraine – géré par l’Armée du Salut
Ce lieu, ouvert 7 jour sur 7, de 8h00 à minuit, est principalement destiné aux personnes arrivant à Genève en dehors des horaires d’accueil du Bouchet. De plus en plus de réfugiés ukrainiens s’y rendent de manière régulière pour se retrouver ensemble dans ce lieu convivial. En dehors des horaires d’ouverture, une permanence téléphonique est ouverte pendant la nuit pour l’attribution d’un lit d’urgence à l’hôtel Belle Espérance situé à côté.
Hot spot Solidarité Ukraine – géré par la Croix-Rouge genevoise
Un deuxième hotspot pour la rive droite situé dans la salle polyvalente de l’école primaire de Chandieu, avenue d’Aïre 42, sera ouverte par la Croix-Rouge genevoise dès la semaine prochaine.
Accueil gare Cornavin – géré par le comité Ukraine et Free Ukraine, avec l’Hg
Opérationnel tous les jours jusqu’à 22h, installé dans un local mis à disposition par les CFF, l’Accueil Cornavin se compose d’équipes de bénévoles qui orientent les personnes arrivant en train. Ces dernières peuvent aussi se reposer et se sustenter avant de se diriger soit vers le Bouchet, soit vers les centres fédéraux d’asile, soit poursuivre leur périple.
En cas d’arrivée tardive, les réfugiés peuvent appeler un numéro d’urgence pour passer la nuit.
Hébergement chez l’habitant
Parmi les 700 personnes enregistrées au Bouchet, environ 500 vivent chez des privés dont une quarantaine à ce jour auprès des familles d’accueil inscrites à l’OSAR.
Plus de 900 familles résidant dans le canton de Genève se sont enregistrées sur la plateforme de l’OSAR pour un total d’environ 2000 lits. Le suivi des familles dans le canton a été délégué à Caritas Genève.
Autres types d’hébergement
Si l’Hospice général peut compter sur la générosité des Genevois·es qui mettent à disposition des places d’hébergement, il faut trouver rapidement d’autres solutions de grande ampleur.
Des 1’000 lits dont disposait l’Hg au début de la crise, il en reste moins de 400 aujourd’hui.
L’Hospice général, en collaboration avec la Protection civile, les autorités sanitaires cantonales, les services vétérinaires (beaucoup de réfugié·es arrivent avec leurs animaux domestiques) et la police du feu, évaluent les possibilités d’aménager des halles et salles. Parmi elles, des salles de gymnastique de l’enseignement secondaire ainsi que des salles communales ou de sport sont en cours d’évaluation et de priorisation en fonction de leur facilité à être aménagées.
Afin d’assurer un hébergement à plus moyen terme, l’Hospice général cherche à aménager ou à transformer des bâtiments, locaux et bureaux vides. L’institution recherche également des terrains sur lesquels construire des structures temporaires pour le moyen ou long terme (5-10 ans).
Enfin, le Conseil d’Etat a institué une task force cantonale Hébergement, gérée par l’Hospice général et notre département de tutelle, dont la tâche consiste à identifier des terrains et objets disponibles et à émettre une recommandation prima facie au Conseil d’Etat afin que ce dernier délivre une autorisation de construire, transformer ou aménager.
Pour rappel, toutes les infos et statistiques sont mises à jour quotidiennement (J-1) sur solidariteukraine.ch.