La Fête de la Musique s’est déroulée ce week-end sous une météo estivale retrouvée et notre désormais traditionnelle collaboration avec cette manifestation s’est enrichie de nouvelles activités.
En effet, en plus de donner des concerts, des migrants se sont mobilisés pour participer à l’événement «côté coulisse». Car ils ont été 25 volontaires, originaires d’Afghanistan, du Burundi, de Chine ou de Syrie, à travailler aux cuisines du staff, au démontage des scènes ou encore à l’accueil des musiciens.
Côté coulisse
Buchung et Dawit, volontaires tibétain et érythréen, ont travaillé ensemble pour la cuisine du staff de la manifestion. Buchung témoigne. «Au Tibet, je tenais un restaurant. Je suis vraiment content de pouvoir cuisiner à la Fête de la Musique et j’espère que cette expérience me permettra de trouver un travail dans la restauration». Dawit renchérit «C’est une bonne occasion de rencontrer des Suisses et Buchung que je ne connaissais pas».
Buchung, au centre
Dawit
Même plaisir pour Latif qui, arrivé seul de Syrie vient de terminer sa 1ère année à la Haute école de gestion, était affecté à l’accueil des musiciens : «je rencontre plein de gens et cela me permet de comprendre l’organisation d’un tel événement. De plus, c’est l’occasion d’acquérir de l’expérience et d’étoffer mon réseau».
Oumar Franzen, programmateur des musiques actuelles, partage cette satisfaction : «Le courant est immédiatement passé avec les 10 personnes affectées à l’accueil de scène. J’ai senti chez elles beaucoup d’enthousiasme et de curiosité ainsi qu’une réelle volonté de s’investir !»
Oumar Franzen, programmateur des musiques actuelles
Latif, à gauche
Côté musique
Cette année, deux ensembles composés de migrants ont investi les scènes de la Fête de la Musique.
Tout d’abord, la Fanfare des enfants migrants du foyer du Bois-de-Bay a ravi les oreilles des jeunes et moins jeunes avec sa fraîcheur et son enthousiasme.
Fanfare des enfants migrants du foyer du Bois-de-Bay
Ensuite le groupe érythréen, Kinit, a envoûté son auditoire sur la scène de l’Observatoire. Comme nous l’explique Oumar Franzen « j’ai sélectionné Kinit car Je suis familier de la musique de ce pays et les musiciens qui composent ce groupe sont réellement doués ».
Kinit
Côté organisateurs
Oubliées donc les éventuelles craintes qui peuvent exister devant l’ampleur d’un tel projet. «Je trouve le projet super ! J’avais un peu peur de devoir m’occuper de la coordination mais en fait, Brice Ngarambé (coordinateur de projet pour l’Hospice général) est très présent et gère parfaitement. Bravo à lui ! » raconte Christelle Leclercq, gestionnaire événements.
Christelle Leclercq, à droite
Et, Laurent Marty, coordinateur de la Fête de la Musique, de conclure : « Je suis super content du projet, qui me parle à la fois personnellement et professionnellement. La Ville de Genève et son service culturel servent aussi à cela. Si nous ne le faisons pas, qui s’en chargera ? On est aussi ravi de la manière dont le projet a été organisé avec l’Hospice général. J’apprécie également beaucoup le vent de fraîcheur qu’amènent les volontaires réfugiés. La musique, c’est un langage commun et si on peut contribuer à aider ces personnes à vivre normalement l’espace de quelques jours, je suis satisfait».
Laurent Marty
Un grand merci donc à la Fête de la Musique pour cette magnifique collaboration. Rendez-vous en 2020 pour de nouvelles aventures !
