Vous l’avez peut-être remarqué ou vous vous êtes assis sur l’un des tapis persans du Pavillon Cropettes. Installé à l’entrée du parc du même nom durant les deux premières semaines de juillet, il offrait une ombre bienvenue et des boissons fraîches et locales à petits prix aux promeneuses et promeneurs du site. S’il a suscité la curiosité, il a également invité à la découverte. Car le Pavillon Cropettes est plus qu’une jolie buvette.
Activités au cœur de la cité et mixité sociale
Mis sur pied et géré par l’association IASP (I am staying positive), le dispositif est soutenu par la Ville de Genève dans le but de permettre aux habitant-es des Grottes de réinvestir le parc des Cropettes en proposant des activités participatives et intergénérationnelles gratuites. Notre institution s’est investie dans le projet en la personne de Fares, qui est travailleur social aux centres d’Anières et de Presinge. « Il s’agissait d’offrir aux résident-es des centres d’hébergement situés en campagne ou en périphérie des activités au cœur de la cité, comme du yoga intergénérationnel, des jeux de société, de la danse, … » nous explique-t-il. Il poursuit : « Un autre objectif qui rejoint celui d’IASP était de favoriser la mixité sociale et culturelle et d’encourager les rencontres entre différentes populations : nos bénéficiaires bien sûr, mais aussi les habitant-es du quartier et les personnes à la marge qui ont élu une forme de domicile dans le parc.» Pour ce faire, deux travailleuses sociales – Audrey du centre de la Seymaz et Iulia du centre de Presinge lui ont prêté main forte.
Projet pilote
Ensemble, au bout de la première semaine, ils tirent un bilan mitigé de la fréquentation du lieu : « Nous avons constaté que le public était peu présent le matin et faisait plutôt son apparition en deuxième partie de journée. Comme Pavillon Cropettes est un projet pilote, tout n’est pas encore complètement rodé. Nous avons ainsi décidé de modifier le programme en cours de route et de concentrer les activités l’après-midi et le soir. Ainsi, le groupe Jupya – composé de bénéficiaires d’origine kurde – a remporté un franc succès mardi soir. Au point qu’à l’issue de leur performance, ils se sont vu proposer deux mandats. Ils se produiront notamment cet automne au Palladium dans le cadre d’un événement de l’AVIVO (Association de défense et de détente des retraité-es et futur-es retraité-es).
Jolis moments
De même, le concert prévu jeudi soir a été maintenu malgré le tonnerre et la pluie. « On était 35 sous la tente. On se serait cru sous une cascade. » rigole Fares.
Il conclut : « On a assisté à de jolis moments : des gens d’origine et d’âge différents, qui ne se connaissaient pas auparavant, ont dansé et ri ensemble. D’autres ont eu des discussions animées. » Cet espace aura ainsi permis d’amorcer de belles rencontres.
Comme pour souligner son propos, une douzaine de femmes de l’association FAB (Femmes à bord), qui œuvre pour les femmes en situation de précarité, s’installent enthousiastes à la table à côté de la nôtre : « C’est notre sortie annuelle. On a pique-niqué dans le parc et on a eu envie de prendre un verre ici. C’est super cet endroit. On espère que le projet sera reconduit l’an prochain ! » s’exclament-elles. A bon entendeur!
