Elles s'appellent Narges ou Lela, ils se nomment Awet, Sri ou encore Robiel, réfugié∙es, requérant∙es d’asile ou bénéficiaires de l’aide sociale, toutes et tous ont un point commun : début mars, ils et elles ont participé à un magnifique projet organisé en collaboration avec l’Ecole supérieure de bande dessinée et d’illustration (ESBDI) et le festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH).
Alors que le festival annonçait l’annulation de la plupart de ses événements, le centre d’hébergement collectif de Rigot accueillait un des seuls projets maintenus : un atelier BD supervisé par Joe Sacco.
Sous l’œil bienveillant du maître de la BD de reportage, Narges, Sri et les autres ont rencontré, le temps d’un après-midi, dix étudiant∙es en illustration.
Constitués par affinités linguistiques ou de caractère, les binômes ont échangé durant plusieurs heures, certain∙es terminant la journée autour d’une partie de baby-foot. Les étudiant∙es ont ensuite eu deux jours pour traduire en images l’histoire souvent difficile de leur interlocuteur. Difficulté renforcée par plusieurs contraintes techniques : le noir et blanc, le format A3, 4 planches au maximum.
D’une très grande qualité, le résultat de ces échanges fera bientôt l’objet d’un catalogue. Mais en attendant, découvrez ci-dessous le parcours de ces bénéficiaires.