Si nombre de femmes, en particulier celles qui ont des enfants, plébiscitent ou se voient imposer un temps partiel, la question semble également faire son bonhomme de chemin dans l’esprit de ces Messieurs. En tant qu’institution, l’Hg est plutôt ouverte sur le sujet. Nous avons rencontré plusieurs collaborateurs à temps partiel pour qu’ils nous expliquent leurs raisons.
On poursuit notre série avec Pierre, formateur pour adultes aux Ateliers d’Anières situés dans le centre d’hébergement pour personnes migrantes. Pierre travaille dans notre institution depuis 18 ans et a réduit son temps de travail à 60 % en 2019.
Pierre, pourquoi travailles-tu désormais à 60 % ? Es-tu satisfait de la situation ?
Il s’agit d’un choix personnel qui me permet d’avoir une meilleure qualité de vie. J’ai désormais le temps de m’adonner à mes passions – le ski de rando, le ski de fond et le VTT – et de prendre soin de mes parents ; ils ont respectivement 94 et 98 ans.
Dans le cadre professionnel, je forme des jeunes en menuiserie et je propose des évaluations de distance à l’emploi pour des bénéficiaires plus âgés. J’adore transmettre mes connaissances et je pense que le fait d’avoir un temps partiel me permet d’être plus frais quand je suis au travail.
As-tu dû faire des sacrifices notamment financiers en réduisant ton taux ?
Oui, bien sûr ! En passant d’un temps plein à un 60 %, j’ai dû revenir à un mode de vie plus simple mais, comme je le disais avant, j’ai gagné en qualité de vie.
Penses-tu qu’il s’agisse d’une tendance sociétale ?
Pas dans ma branche (la menuiserie). Le temps partiel y est encore très mal vu mais ici, c’est ok.