Si nombre de femmes, en particulier celles qui ont des enfants, plébiscitent ou se voient imposer un temps partiel, la question semble également faire son bonhomme de chemin dans l’esprit de ces Messieurs. En tant qu’institution, l’Hospice général est plutôt ouverte sur le sujet. Nous avons rencontré plusieurs collaborateurs à temps partiel pour qu’ils nous expliquent leurs raisons.
Voici Jose Baamil, comptable à l’Hospice général depuis 30 ans.
Pourquoi travailles-tu à 60% et est-ce que ce taux te satisfait ?
Ce taux partiel me permet de vivre pleinement ma passion pour la musique, notamment avec mon groupe Pilot on Mars ! Financièrement, il y a eu une période difficile au début. Mais cela m’a poussé à développer plusieurs projets musicaux en parallèle. Pour compléter mon salaire de comptable et gagner ma vie dans ce domaine, j’ai aujourd’hui plusieurs casquettes : outre la principale de pianiste, je suis aussi technicien, compositeur, j’anime également des stages collectifs de coaching pour les jeunes.
Depuis quand es-tu à temps partiel ?
Depuis 30 ans ! Avant, j’ai travaillé quelques mois pour une société active dans le béton. Lorsqu’un ami (Dominique Wassmer) – lui aussi musicien – m’a parlé d’un poste à 60% à l’Hospice général, j’ai sauté sur l’occasion ! A plusieurs reprises, durant des périodes de six mois, j’ai dû augmenter mon taux à 70% pour les besoins du service. Cela ne m’a jamais posé de problème, mais j’avoue que j’étais à chaque fois assez soulagé lorsque j’étais de retour à 60%.
Selon toi, s’agit-il d’une tendance sociétale ?
C’est une tendance que je remarque de plus en plus chez les jeunes. Ils souhaitent pouvoir avoir plusieurs jobs en même temps, se développer dans divers domaines. Le temps partiel leur permet de le faire.