Retour 19 juil. 2023

« Discussions et babillages »

« Discussions et babillages » est un très joli projet initié par Céline, gestionnaire financière administrative au centre d’action sociale (CAS) du Grand-Saconnex. Le concept : offrir un espace de rencontre, d’échange et de discussion hors du centre aux parents de jeunes enfants soutenus par le CAS. Son idée est née de sa propre expérience : « lorsque j’ai eu ma fille, j’ai découvert comme cela pouvait être compliqué lorsqu’on est jeune parent », raconte Céline.

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Céline en pleine discussion avec une bénéficiaire
Ainsi depuis le mois de juin, une sortie est organisée toutes les 3 semaines au parc Sarasin. En cas de mauvais temps, une solution de repli est prévue à la Ferme du Pommier, mise à disposition par la commune. Bien sûr, les jeunes parents sont conviés à ces événements avec leurs petit-es âgé-es jusqu’à cinq ans. « Les enfants simplifient les choses, ils jouent ensemble et se fichent de la langue ou de l’origine », explique Céline.

Ce joli projet est soutenu par l’ensemble de l’équipe du CAS. « Mes collègues – hommes et femmes – ont mis la main à la pâte », se réjouit Céline, avant d’ajouter : « toutes et tous m’ont fait part de leur désir de venir participer à l’une de ces sorties ». L’appui vient également des participant-es puisqu’une bénéficiaire, après avoir participé à la première rencontre, s’est proposée pour amener à manger la fois suivante.

Le jeudi 6 juillet avait lieu la seconde réunion. Ce jour-là, Céline était accompagnée de sa fille Romie et d’Elise, responsable du centre. Rendez-vous était donné au parc. Comme il n’y a pas d’inscription, difficile de prévoir à l’avance combien de personnes allaient être présentes.
Le succès fut au rendez-vous avec plus d’une dizaine de familles, mamans, papas et enfants; à tel point qu’il a été nécessaire de se réapprovisionner en boissons.

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Les rencontres se tiennent entre 15 et 17h. Comme personne ne se connaît, Céline prévoit à l’avance un sujet pour lancer les débats si cela ne se fait pas naturellement. Mais cela n’a pas encore été nécessaire. Les personnes présentes échangent rapidement, spontanément. Elles partagent leurs histoires et leurs difficultés. L’une raconte à quel point il est compliqué de venir demander l’aide sociale et la stigmatisation qu’elle ressent. Un nouvel habitant du quartier fait quant à lui part de sa joie d’être là et de rencontrer du monde. Il évoque également le plaisir qu’il a d’échanger hors du CAS avec des personnes de l’institution : « c’est tellement moins formel, plus facile de discuter. On se sent d’égal à égal, d’autant plus que nos enfants jouent ensemble. »

Du côté des « babillages », tout se passe également pour le mieux. Pour faciliter les interactions, le CAS amène quelques jeux et la sauce prend immédiatement. Romie, la fille de Céline, a d’ailleurs expliqué à sa maman que désormais « elle voulait venir à chaque fois. »

Rendez-vous est donc pris pour le jeudi 27 juillet !

db